Dans le silence le plus total, devant des partitions musicales, quatre personnes prennent grand plaisir à  chanter en s’accompagnant du geste…
Un professeur, dans une école spécialisée, donne un cours de langue des signes… Petit à  petit, le spectateur entre dans un monde qui lui est d’abord totalement étranger, à  travers les enfants d’abord, Karen, Florent, Jalal, Aboubaker (dit Abou), Anh Tuan, Tomo, Betty, Frédéric. Leurs efforts pour apprendre à  parler sous la direction d’un professeur et d’une éducatrice alternent avec les confidences d’adultes sur leurs relations avec leur famille ou leur entourage, sourds ou entendants, dans leur travail, ou du professeur sur son enfance, le cinéma, la naissance de sa fille…
Certains font du théâtre, d’autres accueillent des sourds venus des États-Unis et nouent avec eux des relations si fortes que la séparation est douloureuse.
Leur surdité n’empêche pas Hubert et Marie-Hélène de se marier, de louer un appartement, d’avoir un enfant, même si cela pose quelques problèmes de communication sociale.
Parmi les enfants, on voit Abou, Tomo et Florent dans leurs familles respectives. A la fin de l’année, le directeur de l’école commente les progrès de chacun et décrit les multiples obstacles qu’il leur reste à  surmonter. Après les récompenses, les enfants se distraient à  la fête foraine. Et lorsque le professeur signe le mot FIN, nous quittons à  regret un univers presque familier.

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